
Nous portons tous un jugement sur le monde qui nous entoure, et c'est naturel !
Que ce soit pour décider de nous reconvertir professionnellement, accepter une promotion ou choisir de déménager, notre perception influence nos choix.
Mais d'où vient ce jugement ?
Pourquoi est-il si ancré en nous ?
Est-il fiable ?
Et surtout, comment l'utiliser à bon escient ?
1. Comment se construit notre jugement sur le monde ?
Notre manière de juger une situation résulte d'un mélange complexe entre notre expérience de vie, nos biais cognitifs et notre environnement social.
🔍 L'impact des expériences passées
Nos expériences passées modèlent nos attentes et notre façon d'évaluer une situation. Par exemple, imaginez que vous ayez été recalée à un entretien d'embauche où les recruteurs vous ont demandé de parler de votre vie familiale et de vos projets de maternité. Vous pourriez hésiter à en parler de nouveau lors d'un prochain entretien.
➡️ Une étude menée par Kahneman & Tversky (1979) sur la théorie des perspectives démontre que nous avons tendance à accorder plus d'importance aux expériences négatives qu'aux positives, influençant ainsi nos jugements futurs.
🧐 Les biais cognitifs et leur influence
Nos biais cognitifs influencent notre jugement sur le monde sans que nous en ayons conscience. Par exemple, le biais de confirmation nous pousse à accorder plus d'importance aux informations qui valident nos croyances préexistantes. Ainsi, un salarié convaincu que son entreprise va échouer verra davantage les signes d'un échec plutôt que ceux d'une possible réussite.
➡️ Daniel Kahneman et Amos Tversky ont démontré dans leurs travaux sur les biais cognitifs que notre cerveau privilégie les informations qui confirment nos croyances, au détriment de faits contradictoires.
👥 L'influence sociale et culturelle
Notre jugement est aussi formaté par notre entourage. En entreprise, si la majorité des collègues désapprouve une stratégie, il devient difficile de l'accepter, même si elle est objectivement pertinente.
➡️ La célèbre expérience de Solomon Asch (1951) sur la conformité sociale prouve que nous avons tendance à aligner nos jugements sur ceux du groupe, même lorsque ceux-ci sont manifestement erronés.
2. À quoi sert notre jugement ?
Nos jugements ne sont pas anodins : ils remplissent des fonctions essentielles pour notre survie et notre bien-être.
⚡ Un mécanisme de protection
L'évolution a fait du jugement un outil de protection. Nos ancêtres devaient rapidement évaluer les dangers pour survivre. Aujourd'hui, ce même mécanisme nous aide à éviter les situations risquées, comme un projet d'entreprise hasardeux ou une relation toxique. Il pourrait être intéressant de suivre son instinct plus souvent.
➡️ Une étude de Joseph LeDoux (1996) sur l'amygdale cérébrale montre que cette région du cerveau joue un rôle clé dans la détection des dangers et la prise de décisions rapides basées sur nos jugements.
📊 Un guide pour la prise de décision
Sans jugement, nous serions incapables de prendre des décisions efficaces. En entreprise, c'est ce qui permet de trancher entre accepter ou refuser une offre d'emploi. Dans la vie personnelle, cela nous aide à choisir s'il est temps d'avoir un enfant ou de changer de ville.
➡️ Antonio Damasio, dans son livre L'Erreur de Descartes (1994), explique comment nos émotions influencent notre capacité de jugement et de prise de décision.
💡 Une force si bien utilisée
Un bon jugement est un atout. Il permet d'anticiper, de s'adapter et d'évoluer en conscience. Un entrepreneur doit, par exemple, apprendre à dissocier ses peurs irrationnelles des véritables risques d'un projet.
3. Comment utiliser notre jugement à bon escient ?
Si notre jugement peut nous aider, il peut aussi nous piéger. Voici quelques pistes pour en faire un allié plutôt qu'un frein.
🔎 Prendre du recul sur ses biais
La première étape est de reconnaître nos biais cognitifs. Par exemple, avant de refuser une reconversion, interrogez-vous : ai-je toutes les informations nécessaires ou suis-je influencé(e) par mes peurs ?
➡️ Une étude de Richard E. Nisbett et Timothy DeCamp Wilson (1977) a montré que nous sous-estimons souvent l'impact des facteurs externes sur nos jugements, nous croyant plus rationnels que nous le sommes réellement.
📝 Consulter des points de vue extérieurs
Discuter avec des personnes de confiance permet de nuancer un jugement. Un manager doutant de sa stratégie peut échanger avec un mentor ou un expert pour ajuster sa perception. L'environnement personnel, qui ne connaît pas forcément les rouages de notre milieu professionnel, peut justement nous permettre d'avoir une autre regard.
➡️ Les recherches de Cass Sunstein et Richard Thaler sur le nudge indiquent que la confrontation d’opinions variées favorise une prise de décision plus équilibrée et moins influencée par les biais cognitifs.
⚙️ Se fixer des critères objectifs
Définir des critères concrets permet de sortir d'un jugement trop subjectif. Pour un changement de poste, évaluer des critères clairs (salaire, épanouissement, évolution) permet une décision plus rationnelle.
🏆 Transformer le doute en opportunité
Le doute peut être moteur. Plutôt que de le voir comme un frein, considérez-le comme un signal d'alerte pour réfléchir et ajuster votre stratégie.
Notre jugement est inévitable, mais il peut être un formidable outil de développement personnel et professionnel.
Plutôt que de le subir, apprenons à le comprendre, le questionner et l'affiner pour mieux naviguer dans notre monde en perpétuel mouvement.
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